“George Sand, l’immortelle. Une grande dame”
Voici un nouveau dossier de la Revue des Deux Mondes, consacré ce mois-ci à George Sand :
“Je l’ai aimée, je l’ai admirée, je l’ai vénérée.” Victor Hugo
ÉDITORIAL
• Une grande dame – Aurélie Julia
• George Sand, son féminisme, son socialisme, son attachement à la terre – Robert Kopp
• « Écoutez ; ma vie, c’est la vôtre » – Frédéric Verger
• « Aimer les yeux ouverts » : George Sand amoureuse – Brigitte Diaz
• Une militante des arbres – Eryck de Rubercy
• Lever de rideau – Olivier Bara
• À vos pinceaux ! – Stéphane Guégan
• L’égérie de la Revue des Deux Mondes : « Tout était permis à George » – Olivier Cariguel
• Le business model de George Sand – Annick Steta
• Quatre lettres à Gustave Flaubert – Hélène Montjean et Jacques Letertre
• Je veux savoir ! – Marin de Viry
• Une certaine nostalgie du XVIIIe siècle – Michel Delon
• Plaidoyer pour quatre inconnus – Stéphane Guégan
• George Sand au Japon – Naoko Takaoka
Une soirée de lancement est prévue le mercredi 7 février à 19h à l’Hôtel Littéraire Le Swann, avec les contributeurs Brigitte Diaz et Stéphane Guégan, en présence d’Aurélie Julia, directrice de la Revue des Deux Mondes et de Jacques Letertre, président de la Société des Hôtels Littéraires ; avec l’exposition de manuscrits rares et d’éditions originales des livres de George Sand.
Lettre de George Sand à Gustave Flaubert, 21 décembre 1868
D’ici-là, on pourra lire avec profit l’excellent édito d’Aurélie Julia, “George Sand. Une grande dame”
Et voici le début de l’article sur la collection des Hôtels Littéraires, co-signé par Hélène Montjean et Jacques Letertre : “Quatre lettres à Gustave Flaubert”
« Cher vieux troubadour », « Mon chéri Cruchard », « Mon Polycarpe », « Cher vieux », « Mon bon camarade et ami », « Cher ami de mon cœur » : tels sont les affectueux surnoms donnés par George Sand à son ami Gustave Flaubert au cours de leurs échanges épistolaires. Ce dernier lui donne en retour un « Chère Maître » des plus cérémonieux qui peine à masquer la tendresse qui déborde de chacune de ses missives. Leur correspondance comprend plus de quatre cents lettres, écrites entre 1863 et 1876, jusqu’à la mort de George Sand, dont la perte laissa Flaubert inconsolable : « Il m’a semblé que j’enterrais ma mère une seconde fois. Pauvre chère grande femme ! Quel génie et quel cœur ! »
Et c’est bien ainsi qu’il faut comprendre la nature de leur relation : une tendre complicité, une « amitié intime » selon le mot du spécialiste Yvan Leclerc, qui ne se démentira jamais malgré leurs nombreux désaccords politiques et artistiques. Le « désir de s’accorder » sera toujours le plus fort (Michel Winock) et survivra à leurs discussions animées autour des mérites de la démocratie, du suffrage universel ou de la révolution, et même – plus important encore – à leurs divergences littéraires sur le style, le but de l’écriture ou la question de la présence de l’écrivain dans son œuvre.
Voici quatre exemples de lettres écrites par George Sand à son « vieil ami », de dix-sept ans son cadet. Ces manuscrits appartiennent à la collection de Jacques Letertre, président de la Société des Hôtels Littéraires. Ces lettres sont exposées en compagnie d’autres manuscrits – livres, notes de travail et lettres – et de précieuses éditions originales à l’Hôtel Littéraire Gustave Flaubert à Rouen – en attendant l’ouverture d’un futur Hôtel Littéraire George Sand…
Lettre de George Sand à Gustave Flaubert, 31 août 1866
Pour lire la suite et acheter le numéro :