” Les collections de la Société des amis de Marcel Proust ont été sollicitées par illustrer le « Roman parisien » du Musée Carnavalet, « Le coté de la mère» du Mahj et la « Fabrique d’une œuvre » de la BNF, mais lorsque la Mairie du 8e arrondissement de Paris à proposé de marquer par une exposition le centenaire de la disparition de Marcel Proust, la Société et plusieurs prêteurs se sont joints à l’Hôtel Littéraire Le Swann pour participer à ce nouveau projet qui inscrit Proust dans le 8ième arrondissement.
C’est une cartographie de la vie de l’écrivain qui peut être dessinée dans ce quartier de la Plaine Monceau ; il est très intéressant d’avoir l’occasion de l’y évoquer avec sa famille et de retracer les réseaux d’amitié et de voisinage qui le parcourent.
Depuis les jardins des Champs Élysées de l’enfance au boulevard Haussmann du temps du deuil et de l’écriture, Marcel Proust a vécu dans le 8e arrondissement pendant 46 ans, c’est-à-dire pratiquement toute sa vie. Ses parents, Jeanne et Adrien, s’y sont installés en 1873, l’année de la naissance de Robert, leur second fils et Marcel ne l’a quitté que contraint et forcé en 1919.
C’est un peu le portrait de Marcel Proust en jeune homme que nous cherchons à dessiner, vivant chez ses parents mais s’ouvrant à la vie mondaine, fréquentant à deux pas de chez lui les jeunes gens de son âge et les soirées de leurs mères.
Il agrandit ensuite son cercle de relations vers les adresses plus mondaines de la rue d’Anjou chez la comtesse de Chevigné et de la rue d’Astorg chez les Greffulhe. Nous suivons Proust au fil du temps le long de la rue de Courcelles, rendant visite aux Bibesco, à Robert de Flers ou à la Princesse Mathilde.
Venus des collections habituellement exposées à Illiers-Combray dans la Maison de tante Léonie sont réunis des souvenirs de famille rarement montrés. Les Finaly, Laure Hayman et Céleste Albaret sont présents grâce aux objets prêtés par l’Hôtel Littéraire Le Swann et, pour beaucoup de visiteurs, la suite de dessins de la comtesse Greffulhe faits par Paul-César Helleu, de la collection de Monsieur de Maigret sera une superbe découverte.”
Anne IMBERT