L’adresse du 11 rue de Constantinople a déjà une histoire littéraire car le célèbre poète hongrois Endre Ady y demeura lors de ses voyages parisiens entre 1904 et 1911 et il vécut dans ses murs une histoire d’amour passionnée.
Chaque chambre porte le nom d’un personnage, d’un artiste ou d’un lieu du roman de Proust, À la recherche du temps perdu ; vous pourrez ainsi dormir chez Oriane de Guermantes, Palamède de Charlus ou Albertine. Elles sont personnalisées grâce à une aquarelle de Jean Aubertin et des citations qui permettent de situer le personnage dans l’œuvre.
L’architecte Aude Bruguière a entrepris de donner un côté contemporain à cet univers proustien en faisant appel à des artistes chargés d’interpréter l’écrivain. Les têtes de lit sont des photographies d’Alexeï Vassiliev, les lustres en papier japonais évoquent la lanterne magique de Combray et la reproduction des reliures des treize tomes de la Recherche réalisées par Jean de Gonet décorent la salle Jacques Guérin.
Pour vous aider à lire ou à relire Proust, nous avons imaginé de mettre une bibliothèque multilingue de 500 livres à la disposition des visiteurs. Aux côtés des dernières nouveautés proustiennes – il en paraît plus d’une quinzaine chaque année en français – nous proposons à chacun de lire dans la langue de son choix : Proust est là en anglais, en espagnol, en chinois, en japonais, en grec, en estonien, en maltais ou en italien. Des traductions de qualité, réunies au fil des années grâce à des voyages et aux dons de nos hôtes.
Les collections d’éditions rares, de manuscrits et de reliures d’art participent à la renommée de l’hôtel auprès des proustiens du monde entier. Une vitrine rassemble les souvenirs de Céleste Albaret, la gouvernante dévouée de Marcel Proust sans qui la Recherche n’aurait pas pu aboutir. C’est pour lui rendre hommage que le Prix Céleste Albaret porte son nom. Ce prix littéraire récompense chaque année au Swann un livre paru sur Proust ou son œuvre, décerné par un jury réunissant des universitaires et des écrivains.
Votre café et vos cocktails sont aussi proustiens car nous avons commandé spécialement le café que buvait Marcel Proust. Sa fidèle gouvernante Céleste Albaret raconte comment elle se rendait chaque jour le lui acheter dans le magasin de la rue de Lévis.
Dans le coin du bar, Aurélie vous prépare tous les jours de délicieux cocktails proustiens, dont la recette varie selon les personnages : serez-vous tentés par le Charlus, l’Albertine ou le Mlle de Saint-Loup ?
Pour ceux qui auraient le désir d’en savoir plus sur l’écrivain, nous mettons plusieurs supports pédagogiques à leur disposition.
Outre les citations qui émaillent les couloirs et les vitres des salles de bain, vous trouverez sur votre table de nuit un petit livret qui regroupe les aquarelles et les textes des 81 chambres.
Une chronologie illustrée résumant les principales étapes de la vie de Proust est visible à l’entrée de l’hôtel. Tout près, une douche sonore vous permet d’écouter des extraits de la Recherche lus par de grands acteurs.
Pour partir sur les traces de l’écrivain dans ce quartier où il a vécu toute sa vie, nous avons travaillé sur un plan historique du Paris de Marcel Proust. Visible en grand format sur un mur de l’hôtel, nous le distribuons sous la forme d’un plan papier à emporter partout avec soi pour ne rien manquer des bonnes adresses de l’écrivain : ses domiciles successifs dans le 8e arrondissement, ses restaurants favoris ou les salons mondains qu’il fréquentait.
Dans l’espace d’exposition à l’entrée de l’hôtel, vous pourrez tenter de lire les 3000 pages de la Recherche sur un seul panneau grâce à une loupe. Il existe seulement dix exemplaires dans le monde de cet étonnant tableau contemporain. Un peu plus loin, deux créations d’un des plus célèbres grands couturiers de la Belle Epoque, un corsage de robe du soir et le mantelet d’opéra porté par la marquise d’Aligre en 1905 et décrit par Proust dans Sodome et Gomorrhe sur les épaules de la marquise de Cambremer.
La vie d’un Hôtel Littéraire est rythmée par de fréquents événements culturels comme des prix littéraires, des vernissages d’expositions, des soirées de lectures ou du théâtre.