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“Flaubert au collège royal de Rouen” par Joëlle Robert
19 janvier 2023|18 h 30 min - 20 h 00 min
À l’occasion de la Nuit de la lecture 2023, présentation du nouveau Cahier Hors Série des Amis de Flaubert et de Maupassant, qui retrace la scolarité de Flaubert au Collège royal de Rouen.
Cahier Flaubert-Maupassant.
Flaubert au Collège royal de Rouen, 1832–1839, sous la direction de Joëlle Robert
Dans Les Mémoires d’un fou et Novembre, les deux récits de jeunesse à caractère autobiographique, Flaubert donne une image négative de ses années au Collège royal de Rouen. Exclu de l’établissement dès le premier trimestre de la classe de Philosophie, obligé de passer son baccalauréat en candidat libre, l’écolier affirme qu’il y fut « froissé » dans ses « goûts » comme dans ses « idées ».
Il doit pourtant beaucoup à la formation qu’il a reçue au Collège. Son amour de l’Antiquité et de l’histoire en général, sa passion pour la littérature dès son plus jeune âge lui viennent de remarquables professeurs. L’école du xixe siècle dispense une solide culture classique, basée sur l’enseignement des « humanités » et de la rhétorique. Le futur écrivain se forme dans ces années où il subit les contraintes de la discipline en commençant à écrire librement. Ce volume tente de cerner le rôle que le Collège royal de Rouen a pu jouer dans les années d’apprentissage de Gustave Flaubert.
Textes de Nicolas Coutant, Jean-Paul Delahaye, Stéphanie Dord-Crouslé, Arlette Dubois, Bénédicte Duthion, Catherine Hubbard, Solenn Huitric, Yvan Leclerc, Joëlle Robert, Marie-Françoise Rose et Michel Tichit.
“Au collège, je dévorais votre Histoire romaine, les premiers volumes de l’Histoire de France, les Mémoires de Luther, l’Introduction, tout ce qui sortait de votre plume. Avec un plaisir presque sensuel, tant il était vif et profond. Ces pages (que je retenais par cœur involontairement) me versaient à flots tout ce que je demandais ailleurs, vainement : poésie et réalité, couleur et relief, faits et rêveries. Ce n’étaient pas des livres pour moi. Mais tout un monde.”
Lettre de Flaubert à Michelet du 26 janvier [1861 ?]